Publication des rapports 2019 des FCP ACTIONS 21, IMMOBILIER 21 & OCC 21

Les messages des gérants

ACTIONS 21 IMMOBILIER 21 & OCC 21
Performances
Notre gestion actions a réalisé une très bonne performance en 2019 (+23%) après une année 2018 négative (-26%). Il ne faut pas s’arrêter à ces chiffres. Car au-delà des variations erratiques de chaque année, et même au-delà des variations fébriles de chaque mois ou de chaque semaine, notre gestion a délivré son objectif de performance normatif sur plus longue période : +8% annuel sur 5 ans comme sur 10 ans. Nous continuons de penser que les actions sont le meilleur placement dès lors que l’investissement n’est pas inférieur à quelques années : 5 ans pour notre durée de placement recommandée ; fréquence de gain de 96% sur 3 ans glissants pour 20 ans* d’observation.

Pour affirmer que cette performance est renouvelable, il faut d’abord l’expliquer.
La performance des actions dépend principalement des résultats annuels des entreprises ; c’est le « rendement résultat » qui fait l’essentiel de la performance ; la contribution de la croissance est modeste et secondaire. Le rendement résultat d’une entreprise, c’est l’enrichissement annuel des actionnaires. Le bénéfice est soit distribué sous forme de dividendes, soit utilisé pour investir, réduire la dette, racheter des actions. C’est l’inverse du PE : 6% par an (PE de 17) pour le CAC 40 en 2020. Sans croissance, l’objectif de performance normatif des actions est ainsi de 6% environ. Avec 1 à 2% d’inflation, l’objectif total de performance des actions sans croissance est proche de 8% par an.

Investissement responsable
Alors que les économies développées sont prospères, que le chômage est au plus bas (5% dans les pays de l’OCDE) et que les revenus progressent globalement, tout comme les échanges commerciaux et culturels, la seule urgence est d’ordre climatique. C’est un enjeu global pour la société, et donc pour les entreprises. Nous devons être des investisseurs socialement responsables.
Ce n’est pas seulement une nouvelle mode, c’est une condition pour investir durablement, et ce pour 3 raisons :
• La lutte contre le réchauffement climatique et le développement durable sont des progrès pour la société
• Les entreprises doivent intégrer cette évolution à de nombreux niveaux : produits, fonctionnement, relations fournisseurs…
• En choisissant les entreprises qui réussiront cette transformation, l’investissement socialement responsable (ISR) est donc une source de performance financière.
L’analyse des enjeux de l’investissement socialement responsable nous permet d’annoncer l’intégration de critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) dans notre gestion au 1er janvier 2020. Ces critères viennent enrichir notre processus historique basé sur des Etudes, une Sélection des entreprises et une Gestion des risques.

Gestion Value
L’intérêt de la gestion Value est renforcé car nous constatons une bipolarisation accentuée du marché entre les actions Value et les valeurs de Croissance. L’écart des multiples de valorisation (PE) entre les deux catégories, de 1 à 2 il y a 15 ans, est aujourd’hui de 1 à 3. L’évolution de cet écart, qui explique notre performance inférieure au marché depuis 2 ans, est une réelle opportunité pour revenir sur la Value.

Gestion Active
L’intérêt de la gestion active est également renforcé. Nous pensons que l’industrie de la gestion, comme tout secteur économique qui connait un développement important, est dans une phase d’industrialisation accélérée avec la constitution de très grandes sociétés de gestion qui ne peuvent exister que par le développement de gestions passives. La taille est un obstacle à la gestion active. A côté des gestionnaires de grandes tailles, il y a une place pour les gestionnaires actifs, qu’ils soient généralistes, spécialistes d’un pays, d’une catégorie d’actifs ou d’un secteur.

La gestion active, à l’heure du contrôle et de la traçabilité, permet de documenter la construction d’un portefeuille. Elle permet d’allouer des capitaux aux sociétés qui en ont véritablement besoin sans considération des pondérations dans les indices. Elle permet également d’investir localement dans les savoirs qui constituent le capital humain des sociétés de gestion.

Quel placement n’a pas pris en compte la baisse des taux dans sa valorisation ? Tel pourrait être le questionnement des investisseurs en ce début d’année. Par construction, le marché obligataire et le marché du non coté financé par dette ont des niveaux de valorisation intégrant le niveau des taux bas.

L’immobilier coté en Zone Euro avec, en moyenne, un multiple de valorisation en ligne avec le multiple de long terme apparaît comme un secteur qui n’a pas intégré la nouvelle donne des taux. La réalité est plus complexe, car la dispersion des multiples autour de la moyenne témoigne d’un marché bipolarisé. En haut de l’échelle de valorisation, nous trouvons les foncières non suspectées par le marché de remise en cause de leur modèle économique (entrepôts logistiques, bureaux « prime », santé), tandis que les interrogations sur les foncières de commerces enlisent les multiples de valorisation à un niveau bas.

Rien de nouveau nous direz-vous, si ce n’est que la bipolarisation s’est renforcée en 2019 en raison de performances boursières contrastées, alors que les résultats économiques sont relativement similaires.

Comment tirer parti de cette bipolarisation ?

Notre opinion est que le secteur immobilier, pour chaque typologie d’actifs, se caractérise sur le long terme par une croissance de ses cash-flows en ligne avec le PIB en valeur. La gestion value active devrait par conséquent finir par tirer profit de cette bipolarisation. Le marché oublie parfois l’intérêt principal de ce style de gestion : une protection relative pour le risque premier d’un investissement, sa valorisation. Nous avons parfois le sentiment que les commentaires sur la gestion value, qui ne serait plus pertinente, s’apparentent à conseiller à un montagnard de jeter ses pneus d’hiver après une année sans neige. Face à un aléa imprévisible, la sagesse du montagnard lui fait conserver ses pneus neige.

Autre évolution à noter, la focalisation de l’analyse des types de gestion sur les coûts et non sur leurs utilités respectives dans un environnement de plus en plus quantitatif.

Un espoir pourrait venir de l’Investissement Socialement Responsable (ISR), dont le cahier des charges est de questionner les actes de gestion au regard de leur impact à long terme.

À ce titre :
• la gestion active cherche à donner des repères dans le champ de la performance absolue, territoire d’action déserté par la gestion passive ;
• la gestion active permet de financer des entreprises qui ne sont pas dans les indices ;
• la gestion active a une dimension plus sociale, car son processus moins industrialisé est plus généreux en emplois.

On pourrait prendre conscience, à l’instar de ce qui s’est passé avec l’analyse chez les courtiers, que la recherche d’un prix minimum conduit, à moyen terme, à un appauvrissement collectif.

Cette marque d’intérêt aux interrogations ISR nous permet d’annoncer l’intégration de critères ESG dans notre gestion au 1er janvier 2020. Ces critères viendront enrichir par leurs questionnements notre processus historique basé sur des Etudes, une Sélection des entreprises et une Gestion des risques.

En conclusion, nous considérons que l’environnement actuel de marché renforce l’intérêt structurel de la gestion value active sur un secteur où la nouvelle donne des taux n’a pas encore été intégrée.

Notre opinion positive et aussi l’occasion pour nous de rappeler, que s’agissant d’actions cotées impactées par des aléas de marché, un horizon d’investissement long et un étalement dans le temps des souscriptions sont à privilégier.

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Données au 31/12/2019 part I
* Track record de la gestion de Daniel Tondu, gérant d’ACTIONS 21 (cf. page 43)

Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures.
Les fonds sont exposés à un risque de perte en capital, un risque action (volatilité) et un risque lié à la gestion discrétionnaire.