Mise à mal du secteur bancaire européen, pas de parallèle direct avec 2008
Interview de Daniel Tondu, Président de Gestion 21. Propos recueillis par Imen Hazgui
Quel regard portez-vous sur l’évolution du marché des actions européennes depuis le début de l’année ?
Nous avons vécu une véritable période de panique avec des mouvements de ventes massives sans discrimination alors que la situation fondamentale ne s’est pas dégradée outre mesure.
On a rattaché la correction du marché au fort repli du cours du baril. Je pense que le lien de cause à effet a ses limites. De mon point de vue, la variation baissière du pétrole a juste été un prétexte pour les investisseurs. Ce paramètre n’a été pris en compte dans le choix d’allocation que lorsque la nouvelle était négative, afin de réduire l’exposition aux actifs risqués. Cependant, lorsque le cours du Brent a repris de l’élan, il n’a pas donné lieu à une franche réexposition au marché.
Comment l’expliquez-vous ?
Je pense que l’on a assisté à un marché de traders, de chartistes, où les acteurs prenaient la décision de vendre au simple motif que la tendance générale sur le marché était négative…