L’immobilier coté permet d’acheter de la liquidité… sans la payer, par L. Gauville
Interview de Pierrepapier
par Frédéric Tixier
Pour Laurent Gauville, directeur général de Gestion 21 et cogestionnaire du fonds IMMOBILIER 21[1], l’immobilier coté reste toujours aussi attractif. D’autant que la reconstitution de la prime de risque le protégerait en cas de nouvelles hausses de taux. Il est l’invité des Acteurs de la pierre-papier. Podcast.
Première question, sur la conjoncture boursière. Depuis l’annonce des résultats de l’élection présidentielle américaine, le segment des foncières cotées européen a dévissé d’une dizaine de pourcents. L’immobilier n’est donc pas « Trump compatible » ?
Laurent Gauville – Quand on regarde son CV, on aurait pu croire qu’il l’était… Le paradoxe de la situation, c’est que Donald Trump a fait une campagne sur l’inflation. En tout cas, sur le combat contre l’inflation. Alors qu’aujourd’hui son élection est associée à une hausse de l’inflation… Sachant, toutefois, qu’il est évident que sa programmatique est inflationniste…
Et c’est cela qui explique la baisse du secteur foncier en Europe ?
Laurent Gauville – C’est une crainte. Vous savez, la particularité de l’Europe, c’est qu’elle est toujours plus inquiète que les autres. Quand on regarde le segment des foncières américaines (les REIT, l’équivalent des foncières cotés européennes), ce dernier n’a absolument pas décroché. Ce qui n’est effectivement pas le cas sur les marchés européens.
Précisément, quid de la performance des foncières cotées européennes aujourd’hui ? Est-elle dans le vert ?
Laurent Gauville – La performance est positive. De l’ordre de +10%/+15% sur un an glissant, à date. Ce qui est, objectivement, assez satisfaisant. Même si, pour ceux qui suivent notre discours sur le potentiel de rattrapage du secteur, ce score peut sembler décevant…
Les foncières ont pratiquement toutes publié leurs résultats trimestriels. Que faut-il en retenir, notamment sur le sujet de la valorisation des actifs sous-jacents ?
Laurent Gauville – Ce qu’il faut en penser ? Que du bon ! Pourquoi ? Regardons deux éléments, le compte de résultat, et le bilan. Sur le compte de résultat, on observe des taux de croissance très importants. De l’ordre de 3%, 4%, voire 5%, en fonction des typologies d’actifs. Le bureau, tout du moins le bureau périphérique, est effectivement un peu à part. Mais pour les autres typologies –retail, logistique, logement…-les taux de croissance sont très élevés. Et que disent les bilans ? Que les valeurs d’actifs se stabilisent. C’est un tournant très important selon moi. Lire la suite sur pierrepapier.fr
[1] Le fonds IMMOBILIER 21 supporte un risque en capital, un risque Action et un risque lié à la gestion discrétionnaire. Veuillez-vous référer au prospectus et au document d’informations clés pour l’investisseur avant de prendre toute décision finale d’investissement.