L’indexation, c’est un peu le papier buvard de l’inflation, par Laurent Gauville

Interview de Pierrepapier
par Frédéric Tixier

Pour Laurent Gauville, directeur général de Gestion 21 et cogestionnaire du fonds IMMOBILIER 21[1], l’immobilier coté est peut-être à l’aube d’une nouvelle période. Haussière, cette fois. Il est l’invité des acteurs de la pierre-papier. Podcast. 


Avant de parler de l’immobilier lui-même, un petit point, à date, sur les performances des foncières cotées en Bourse. En septembre dernier, le segment était positif. Avec la correction des marchés, il est entré de nouveau en territoire négatif… 

Laurent Gauville – Effectivement, au 30 septembre, l’indice des foncières était positif. Aujourd’hui[2], il est négatif d’environ 10%. Notre fonds est à -5%. Mais, pour remettre les choses dans une perspective de plus long terme, et comprendre l’évolution historique de ce secteur, je rappelle que celui-ci a connu une décennie très favorable sur la période 1998-2007. La performance des foncières cotées était alors très supérieure à celle de l’immobilier physique. La période suivante, 2007-2023, à l’inverse, a été très positive pour l’immobilier non coté. Et notamment pour les SCPI, qui ont connu un véritable âge d’or. Notre opinion, c’est qu’une autre période de l’histoire est en train de s’ouvrir. Avec, nous l’espérons, des perspectives très favorables pour l’immobilier coté.

Quid de l’état du marché des sous-jacents immobiliers ? Leur correction a débuté fin 2022, la baisse s’est accentuée au 1er semestre 2023. Notamment sur le segment des bureaux… Qu’en est-il aujourd’hui ? Et quelle est votre vision de leur devenir ?

Laurent Gauville – Sur l’immobilier coté, le niveau de la correction diffère selon les typologies d’actifs. Les centres commerciaux, par exemple, avaient pâti de la période Covid. La valeur de ces actifs s’était donc déjà dépréciée en 2020. Les baisses à venir seront-elles aussi différenciées selon les segments de marché. On peut penser que, sur le commerce que je viens d’évoquer, ou sur la logistique, le point bas des valorisations n’est pas loin d’avoir été atteint. Tout simplement parce que la hausse de leurs rendements a reconstitué la prime de risque. Nous sommes donc assez confiants pour ces deux secteurs. Dont la valorisation devrait se stabiliser en 2024. Sachant que, déjà, leurs valeurs ne s’étaient que très légèrement dépréciées au 1er semestre 2023, avec des reculs de l’ordre de 1% à 2%.

Ce qui n’est pas le cas pour les actifs de bureaux…

Laurent Gauville – Sur les bureaux, c’est effectivement un peu plus compliqué. Mais, comme l’immobilier lui-même, le bureau est un mot « valise ». Que met-on derrière le mot bureau ? Un bureau en régions ? Un bureau en Ile-de-France ? Dans le quartier central des affaires ? Dans une capitale européenne ? Il y a effectivement un marché à deux vitesses. Lire la suite sur pierrepapier.fr

[1] Le fonds IMMOBILIER 21 supporte un risque en capital, un risque Action et un risque lié à la gestion discrétionnaire. Veuillez-vous référer au prospectus et au document d’informations clés pour l’investisseur avant de prendre toute décision finale d’investissement.
[2] Entretien mené le 24 octobre 2023.